Rapport d’activité de vérification de la conformité : CV1819-451 - Trans Mountain Pipeline ULC

Aperçu

Type d’activité de conformité : Inspection sur le terrain

Équipe :

• Inspecteur 2641
• Inspecteur 2460

Société réglementée : Trans Mountain Pipeline ULC

Exploitant : Trans Mountain Pipeline ULC

Province(s) / Territoire(s) :

• Colombie-Britannique

Discipline(s) :

• Protection de l’environnement

Événements connexes :

• INC2018-049
• REM2018-019

Justification et portée :

Le 27 mai 2018, Trans Mountain Pipeline ULC a signalé un déversement à la station de pompage Darfield. Le nettoyage a été entrepris peu de temps après. La présente activité consiste en une inspection environnementale des opérations de nettoyage à la station de pompage Darfield.

Outil(s) de conformité employé(s) :

• Aucun

Détails de l’installation

Installations :

• DARFIELD [MAINLINE LOOP: KAMLOOPS SECTION]

Type d’installations

• Pipeline
• Station de pompage

Étapes du cycle de vie

• Opérations

Exigences réglementaires :

Exigences réglementaires s’appliquant à cette activité :

• Loi sur la Régie national de l'énergie
• Règlement sur les pipelines terrestres (RPT)
• Loi sur l’Office national de l’énergie 2016-06-19

Observations (aucun suivi requis)

Observation 1 - Inspection de la station de pompage Darfield

Date et heure de la visite : 2018-05-29 09:15

Discipline : Protection de l’environnement

Catégories :

• Sol et productivité du sol
• Manipulation du sol

Installation :

• DARFIELD [MAINLINE LOOP: KAMLOOPS SECTION] (Installations)

Observations :

• Le personnel de Kinder Morgan Canada (« KMC ») a indiqué qu’une fissure dans un raccord était à l’origine du déversement. Ce raccord sera envoyé à un laboratoire pour qu’on y fasse des essais afin de connaître la source de la défaillance.  
• Le personnel de KMC a précisé que du pétrole avait été aspergé sur le mur ouest de l’abri de la pompe et qu’il s’en était ensuite infiltré dans le sol sablonneux. Du pétrole a été pulvérisé dans les zones avoisinantes de la station de pompage, notamment sur un terrain privé situé du côté nord.
• Le personnel de KMC a indiqué qu’on avait communiqué sans tarder avec le propriétaire concerné, seul propriétaire foncier à avoir été touché.
• Le personnel de KMC a déclaré que les collectivités autochtones établies tout près du lieu de l’incident avaient aussi été immédiatement alerté. On a communiqué avec la collectivité de Simpcw, la plus proche du lieu de l’incident, pour lui faire part de celui-ci et solliciter son aide pour l’intervention. À partir des renseignements provenant du SIG relatifs aux territoires traditionnels, KMC a communiqué avec toutes les collectivités ayant un intérêt pour les informer sans tarder de l’incident. Elles ont été tenues au courant par téléphone et par courriel. Les collectivités autochtones suivantes ont été jointes concernant le déversement de Darfield : Simpcw, Adams Lake, Tk’emlups et Whispering Pines. Le surveillant autochtone a demandé qu’on lui fournisse une liste ou un diagramme précisant la façon dont les collectivités autochtones ont été jointes. Les inspecteurs de l’Office lui ont transmis par courriel, le 4 juin 2018, les procédures de notification des Premières Nations de KMC.
• L’accès à la station de pompage était contrôlé : seules les personnes autorisées pouvaient s’y rendre. Des panneaux de signalisation étaient installés, et un contrôle de la circulation était assuré sur les lieux. Des remorques d’intervention étaient aussi sur place.
• Les inspecteurs de l’Office ont observé des imprégnations de pétrole sur le mur ouest de l’abri de la pompe. Une superficie d’environ 5 à 7 m de largeur sur 15 m de longueur du côté ouest de l’abri de la pompe avait été excavée par des camions d’hydro-aspiration jusqu’à une profondeur de 0,3 à 1,2 m. De grosses imprégnations de pétrole ont été observées sur les parois et le sol de la zone excavée. KMC a estimé que la contamination pourrait atteindre de 2,13 m de profondeur.
• Le personnel de KMC a indiqué qu’on avait creusé trois trous de délimitation d’hydro-aspiration d’une profondeur allant jusqu’à 9 pieds. Golder était sur place, recueillant des échantillons pour les envoyer à ALS Laboratory à Burnaby, en Colombie-Britannique. Golder s’attendait à ce que l’échantillonnage de la surface soit terminé d’ici la fin de la journée.On estimait qu’il faudrait compter environ 1,5 jour pour connaître les résultats des analyses des échantillons. On attendait les résultats des premières analyses le lendemain.
• Le personnel de KMC a affirmé que le sol dans les zones d’accès situées le long des angles nord-ouest et sud-ouest de l’abri de la pompe a été retiré de manière à laisser une surface de travail propre pour les camions d’excavation par hydro-aspiration.
• On a estimé que la contamination n’avait pas atteint la nappe phréatique. Un réseau de puits de surveillance des eaux souterraines avait déjà été aménagé autour de l’installation. KMC évaluera son réseau actuel et pourrait aménager d’autres puits.
• Tout le sol contaminé a été transporté directement aux installations de Sumas Environmental, à Kamloops, en Colombie-Britannique. On s’affairait à construire une zone de confinement à revêtement du côté nord-est de l’abri de la pompe pour y déposer provisoirement le matériau recueilli par hydro-aspiration, qui sera transporté plus tard à l’extérieur des lieux par des camions à benne basculante.
• En raison de contraintes géotechniques (intégrité de la station de pompage et du pipeline), KMC a indiqué que le sol contaminé qui se trouve sous les piliers de béton et la semelle du bâtiment sera laissé en place. KMC étudiera ses options pour le remblayage avec un produit d’assainissement (recours à un composé à libération d’oxygène pour favoriser la biodégradation aérobie dans le sol laissé sur place).
• Le personnel de KMC a indiqué que du pétrole avait été aspergé dans l’abri de la pompe par des ouvertures qui se trouvent juste sous la toiture, le long du mur ouest. Un premier nettoyage était complété, mais d’autres travaux de nettoyage sont requis. Le personnel de KMC a mentionné que l’abri de la pompe est entièrement confiné.
• Les terres avoisinantes sont principalement à vocation agricole; des champs de maïs ont été observés au nord-est des installations. La zone au sud des installations est en grande partie forestière, et du bétail a été observé au sud-est. Le personnel de KMC a déclaré qu’une superficie d’environ 5 m de largeur sur 30 m de longueur à l’extérieur de la clôture périphérique avait été aspergée de pétrole. On avait fauché la zone et prélevé des échantillons. Avant le fauchage, le personnel de KMC avait ratissé la zone en quête de faune sauvage, un habitat de blaireaux d’Amérique s’y trouvant. Les inspecteurs de l’Office et le surveillant autochtone ont parcouru à pied les périmètres nord, sud et ouest des installations, mais n’y ont décelé aucun produit libre ni aucune imprégnation. Le personnel de KMC a confirmé qu’il y avait eu des répercussions à l’extérieur du site, et qu’il tiendrait le propriétaire foncier, le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique et les groupes autochtones informés.
• Deux camions d’excavation par hydro-aspiration étaient à l’œuvre sur les lieux. On a observé du personnel de KMC qui retirait du sol près des fondations, démontait un « caisson de purge » en bois et lavait le mur ouest de l’abri de la pompe (des plateaux collecteurs étaient disposés au pied du mur pour collecter le pétrole et les agents de nettoyage). Le personnel qui s’affairait dans la zone touchée portait l’équipement de protection individuelle approprié (combinaisons, casques, lunettes de sécurité, gants, bottes et demi-masques). Une surveillance de l’air était assurée sur les lieux; KMC a indiqué que le niveau de benzène était faible. Un ruban de mise en garde et des pylônes avaient été disposés autour de la zone touchée, et l’indicateur de direction du vent fonctionnait. Une zone de décontamination avait été établie au sud-ouest de la zone touchée.
• Le personnel de KMC a mentionné que le volume final déversé s’élevait à 4,8 m³ (4 800 litres), et qu’on estimait que l’on avait récupéré environ 3 000 m³ (3 000 litres) de produit. KMC a précisé que ces volumes devraient être confirmés, puisque le volume final de produit recouvré continuerait de varier à mesure que se poursuivaient les opérations de nettoyage.
• Les inspecteurs de l’Office ont exigé que KMC présente un plan de mesures correctives pour le site.
• Après l’inspection, KMC a transmis aux inspecteurs de l’Office les mises à jour suivantes :
  • les résultats des analyses des échantillons prélevés à l’extérieur du site, où du pétrole avait été aspergé sur la végétation (la zone fauchée par KMC), démontraient qu’ils respectaient la réglementation britano-colombienne sur les sites contaminés pour l’agriculture. Cette information avait été communiquée au ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique et au propriétaire foncier.
  • Le mur ouest de l’abri de la pompe a été nettoyé.
  • Le gros du sol contaminé auquel on avait accès était retiré, et le nettoyage était en grande partie terminé.Cependant, KMC attendait toujours les données du laboratoire, et il était possible qu’il faille retirer un peu plus de sol dans les semaines à venir.
  • KMC s’attendait à ce que le remblayage des lieux soit terminé au plus tard à la fin de juin. KMC examine également son réseau de puits de surveillance et pourrait en aménager d’autres à l’automne 2018.
  • On estimait que la contamination s’était étendue à 3,6 m sous la surface du sol. KMC a confirmé que la contamination avait atteint la nappe phréatique. Cette contamination sera abordée dans le plan de rémédiation.

Outil de conformité employé : Aucun outil de conformité employé

Observations (suivi requis auprès de la société)

Les situations de non-conformité se rattachant aux plans ou procédures de la société constituent un non-respect :